Le lin, une richesse ancestrale de la Seine-Maritime
Niché entre les falaises majestueuses et les paysages verdoyants de la Seine-Maritime, Veules-les-Roses est un joyau de la Normandie. Mais saviez-vous que cette région est aussi le berceau d’une culture emblématique : le lin ? Découvrez pourquoi cette fibre naturelle, cultivée depuis des siècles, fait partie intégrante de l’identité de notre territoire.

Le lin, une tradition normande
La Normandie est le premier producteur mondial de lin, et la Seine-Maritime joue un rôle clé dans cette production. Les champs de lin, avec leurs délicates fleurs bleues, colorent nos campagnes au printemps et en été, offrant un spectacle à couper le souffle. Cette plante, à la fois robuste et élégante, est cultivée avec soin par des agriculteurs passionnés, perpétuant une tradition qui remonte à l’époque médiévale. Cultivé et filé en France dès l’époque de Charlemagne !
Il s’agit du plus vieux textile du monde.


Sous l’Empire romain, le lin était largement répandu, comme en attestent les écrits de Pline. Ces documents permettent de retracer une carte de la production de lin et d’analyser les étapes de sa culture. Pline mentionne notamment que dans le nord de la Gaule, le lin était cultivé par les Morins (dans le Nord) et les Calètes (dans le Pays de Caux).

Une fibre écologique et durable
Le lin est bien plus qu’une simple plante : c’est une fibre naturelle aux multiples vertus. Léger, résistant et biodégradable, il incarne parfaitement les valeurs du développement durable. Léger et respirant, il est idéal pour les vêtements d’été, offrant une sensation de fraîcheur et de confort même par temps chaud. Sa résistance et sa durabilité en font un matériau de choix pour des textiles de haute qualité, capables de résister à de nombreux lavages sans perdre leur intégrité. De plus, le lin possède des propriétés hypoallergéniques et antibactériennes, ce qui le rend adapté aux peaux sensibles.
Sa transformation nécessite peu d’eau et d’énergie, ce qui en fait un choix écologique pour l’industrie textile.
Les étapes clés de la culture du lin : de la graine à la fibre textile
La culture du lin est un processus délicat et rigoureux qui demande une attention particulière à chaque étape.
Tout commence par le semis, généralement effectué au printemps, lorsque les conditions climatiques sont favorables. Le lin pousse rapidement, atteignant sa maturité en environ 100 jours.
Une fois que les plantes ont fleuri et que les capsules de graines se sont formées, vient l’étape de l’arrachage, où les plants sont déracinés plutôt que coupés, afin de préserver la longueur des fibres.
Ensuite, les tiges sont laissées au sol pour le rouissage, un processus naturel où l’action de la pluie, du soleil et de la rosie permet de séparer les fibres de la paille.
Après le rouissage, les tiges sont ramassées et passent par le teillage, une étape mécanique qui consiste à broyer la paille pour extraire les fibres textiles.
Enfin, ces fibres sont peignées et préparées pour être filées, prêtes à être transformées en tissus de haute qualité.
Chaque étape, de la plantation à la récolte, nécessite un savoir-faire ancestral et un respect des cycles naturels, faisant du lin une culture à la fois exigeante et respectueuse de l’environnement.
Le Lin dans notre quotidien
Aujourd’hui, le lin est utilisé dans la mode, la décoration, et même dans des domaines innovants comme les matériaux composites.
– Nous connaissons tous le linoleum:

Le linoléum, dont le nom signifie « huile de lin », est un revêtement de sol écologique inventé en 1860 par Frederick Walton. Il est fabriqué à partir de linoxyne, une pâte obtenue par oxydation de l’huile de lin, mélangée à des matériaux naturels et appliquée sur une toile de jute. Très prisé pour ses qualités antibactériennes et hygiéniques, il a connu un grand succès, notamment dans le milieu hospitalier. Le linoléum se distingue par sa composition naturelle, sa durabilité, son odeur caractéristique et son aspect marbré unique.
– Impossible aussi de ne pas citer la marque Ripolin:

C’est une marque de peinture française d’origine néerlandaise, dont l’histoire remonte à 1888. Le chimiste hollandais Carl Julius Ferdinand Riep a inventé une peinture à l’huile de lin qui sèche rapidement. Il a appelé cette peinture « Riepolin », en accolant son nom au suffixe « olin », dérivé de « olie », qui signifie huile en néerlandais. En 1897, une entreprise française a racheté le procédé et a francisé le nom, qui est devenu « Ripolin ». Cette peinture est connue pour sa résistance et son aspect brillant, grâce à l’utilisation de l’huile de lin.
– Le Carolin:
Le nom CAROLIN est une combinaison de « CARO », évoquant le carrelage, et de « LIN », en référence à l’huile de lin, l’ingrédient clé de la formule nettoyante.

– Le lin et le papier:

Le saviez-vous ? Le billet d’un dollar contient 25 % de fibres de lin, ce qui renforce sa résistance. De même, les fibres de lin sont utilisées dans la fabrication du papier à cigarettes, améliorant sa porosité, sa solidité et même son goût. Enfin, la cellulose issue de ces fibres peut également servir à produire des éponges.
– le lin dans les matériaux composite:
En 2022, le catamaran We Explore est lancé : un multicoque de plus de 18 mètres, éco-conçu à 50 % en fibre de lin. Fruit d’une collaboration entre le Chantier Outremer et la coopérative agricole Terre de Lin (située à Saint Pierre le Viger, à 5 min de la Longère du Dun), ce voilier innovant a participé à la Route du Rhum 2022 dans la catégorie Rhum Multi. Piloté par Roland Jourdain, il a brillamment prouvé que performance environnementale et sportive peuvent aller de pair, en décrochant une 2ᵉ place.

On retrouve aussi le lin dans la confection technique de skis SALOMON en 2015, dans des casques de vélo EGIDE, dans les haut-parleur FOCAL Flax Evo… Ce sont ici les qualités de résistance de ses fibres et sa performance vibratoire qui sont mises en avant.



Dernière découverte, du lin dans les montures de lunettes.



Le lunetier français linotte propose une gamme de montures de lunettes en lin. Tout est fabriqué en France à partir du lin normand.
Le lin, une expérience à vivre
Lors de votre séjour dans notre location saisonnière au centre du village du Bourg-Dun, vous aurez l’occasion de découvrir cette richesse locale. Partez à la rencontre des producteurs de lin lors des marchés artisanaux ou visitez les ateliers où la fibre est transformée en tissus luxueux. Vous pourrez même ramener chez vous des souvenirs uniques : linge de maison, vêtements ou accessoires en lin, autant de trésors qui racontent l’histoire de notre région. Et pour cela, il vous faut absolument pénétrer chez Isa lin Création, la boutique du Lin, à 2 pas de la Longère du Dun.
Le lin dans votre quotidien
Chez nous, le lin est partout. Dans votre hébergement, vous retrouverez cette touche normande à travers des dessus de lit, des torchons ou des rideaux en lin, pour une ambiance à la fois chic et naturelle. Ces textiles, doux et respirants, vous offriront un confort incomparable pendant votre séjour.
Le Festival du Lin

Se tenant le premier week-end de juillet, le Festival du Lin et de la Fibre Artistique met à l’honneur le lin en offrant une programmation diversifiée, allant des visites techniques aux créations, expositions d’art textile et défilés. Cet événement majeur s’étend sur 10 communes du département de la Seine-Maritime en Normandie: Angiens, Fontaine-le-Dun, La Chapelle-sur-Dun, La Gaillarde, Saint-Pierre-le-Viger, Saint-Pierre-le-Vieux, Le Bourg-Dun, Saint Aubin-sur-Mer, Sotteville-sur-Mer et Veules-les-Roses
Une invitation à la découverte
En séjournant à la Longère du Dun, vous plongerez au cœur d’un territoire où nature et culture se mêlent harmonieusement. Le lin, symbole de cette harmonie, est une invitation à explorer notre région autrement. Que vous soyez passionné de patrimoine, amateur de produits locaux ou simplement en quête de tranquillité, la Seine-Maritime saura vous séduire.
Réservez dès maintenant votre séjour et laissez-vous envoûter par le charme de la Normandie et de son or bleu, le lin.